LES LOIS DE LA GRAVITE - Jean TEULE

LES LOIS DE LA GRAVITE de Jean TEULE - 2008 - Editions POCKET - 138 pages

Ce qu'en dit l'éditeur

Dans trois heures, le lieutenant Pontoise pourra quitter son commissariat. À cet instant précis, une femme entre dans le commissariat désert et demande à être arrêtée.
Dix ans plus tôt, elle a poussé son mari par la fenêtre de leur appartement du 11^eétage. Sadique, irresponsable, il la battait, elle et ses enfants. Elle a prétendu qu'il s'agissait d'un suicide et comme son mari sortait d'un hôpital psychiatrique après avoir plusieurs fois tenté de se tuer, tout le monde l'a crue.
Elle veut se dénoncer avant minuit parce qu'elle a des remords et que le lendemain son crime sera prescrit...
Le lieutenant Pontoise n'en croit pas ses oreilles. Il se refuse absolument à arrêter cette femme. Pendant quelques heures, la meurtrière et le policier vont s'affronter avec une violence rare.

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Les premières phrases

" De jolies mains féminines rabattent le couvercle d'une petite valise posée sur une table. C'est un bagage d'enfant décoré d'un motif pied de poule gris-bleu. De chaque côté de la poignée, les pouces de la dame abaissent sans bruit les fermoirs en fer. Elle prend son manteau sur une chaise et l'enfile dans la pénombre de la salle à manger qu'éclaire seulement une lampe sur un buffet."

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Une femme se rend au commissariat le plus proche de son domicile, une petite valise à la main. Dix ans auparavant, à un jour près elle a tué son mari. Alors qu'il se tenait sur le balcon de leur appartement, la menaçant comme à son habitude, elle l'a poussé dans le vide. Tout simplement. Ensuite elle n'a même pas eu besoin d'expliquer son geste : il sortait de l'hôpital psychiatrique : la police a conclu au suicide. Il la battait, l'insultait, l'humiliait, mais c'était son premier amour et elle avait toujours pensé qu'un jour il changerait, redeviendrait comme avant. Depuis, pendant les dix ans qui se sont écoulés, pas un jour ne s'est passé sans qu'elle soit tiraillée par les remords, et pire, maintenant ce sont ses trois enfants qui s'en prennent à elle, qui sans cesse lui rappellent l'absence de leur père. Alors pour échapper à tout cela, elle vient se dénoncer, exige qu'on la mette en prison.

Une histoire toute simple, un huis-clos entre un policier qui a hâte de terminer son service et de rentrer chez lui et une femme plus victime que coupable qui  veut absolument être incarcérée. Elle lui raconte son histoire, il ne comprend pas et essaie de la raisonner : son mari est mort depuis dix ans, l'affaire est classée, au pire c'était un cas de légitime défense, pourquoi vouloir à tout prix changer le cours des choses ? Il est plein d'empathie pour cette femme, essaie de gagner du temps puisqu'à minuit il sera trop tard. et il se raconte lui aussi...La confrontation va durer tout le long du roman.

J'ai été un peu déçue de ne pas retrouver dans ce très court récit la truculence de Jean Teulé. A part quelques détails cocasses, une ambiance bien rendue : le commissariat la nuit, la pièce mal éclairée, les couloirs vides, j'ai trouvé l'histoire bien plate, les personnages sans relief. Je ne me suis pas ennuyée mais je n'ai pas réussi à éprouver de l'empathie pour aucun des deux protagonistes, ni vraiment d'intérêt pour cette histoire tirée d'un fait divers.

En bref

Pas le meilleur roman de Jean Teulé et de loin. Un court récit qui se lit vite, sans plus.