Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
De Livre en Livres
8 décembre 2015

LE PAYS OU L'ON NE MEURT JAMAIS d'Ornela VORPSI

Vorpsi

LE PAYS OU L'ON NE MEURT JAMAIS d'Ornela VORPSI - Traduction de Marguerite POZZOLI en collaboration avec l'auteur - 2004 - Editions ACTES SUD - 154 pages

Ce qu'en dit l'éditeur

" Il ne rompt pas, l'Albanais, mais il plie tant qu'on voudra " : par cet " envoi " aux accents faussement joyeux débute l'histoire d'Elona-Ornela-Eva, triple et pourtant unique héroïne d'une délicieuse fable de la dictature. Elle est née dans ce pays qu'Enver Hoxha assujettit sous sa bonne étoile. Sur le jeu de l'oie où la voici lancée, il y a certes quelques cases à éviter soigneusement - à commencer par la prison (son père est détenu pour d'indéfinissables raisons politiques), la noyade ou la pendaison (on meurt beaucoup, dans ce pays-là, malgré les dictons patriotiques) et surtout la putinerie qui, on le lui a bien expliqué, est la nature même des filles. Somme toute, il s'agit de passer au mieux de la petite enfance à l'adolescence, de dessiner son bonheur dans l'amour de sa mère et dans le rêve de l'exil, de voir grandir son corps à la dérobée de l'avide machisme ambiant, et malgré l'uniforme que la patrie vous taille déjà pour vous emprisonner les seins (comme La Liberté guidant le peuple de Delacroix, version albanaise) sous les couleurs nationales. Puis il s'agit, à la première occasion, de fuir. Alors, loin du paradis, la mémoire peut ressaisir, libre, lucide et désenchantée, comme autant de cruelles ou lumineuses saynètes initiatiques, les étapes de cette éducation albanaise dont le récit nous a impressionnés par sa finesse, son ironie, son art de franchir des abîmes

****************************

Les premières phrases

"C'est le pays où l'on ne meurt jamais. Fortifiés par de longues heures passées à table, arrosées de raki et ponctuées d'olives onctueuses, les corps sont ici d'une robustesse à toute épreuve.

Les colonnes vertébrales sont de fer, corvéables à volonté et réparables à l'infini. le coeur, quant à lui, peut engraisser, se nécroser, ses ventricules s'atrophier, il peut subir un infarctus, une thrombose, que sais-je encre ? Il tient majestueusement."

***************************

A travers quatorze chapitres présentés un peu comme des nouvelles, l'auteure nous raconte son enfance et son adolescence en Albanie dans les années 70/80. Comme beaucoup de ses compatriotes, elle fuira le régime communiste pour s'exiler en Italie. Elle se nomme tantot Ornela, tantot Elona, ou encore Eva pour bien nous faire comprendre que sa vie ressemble trait pour trait à celle de toutes les femmes de ce pays. Un pays profondément machiste où la chose la plus importante pour une fille est de préserver sa "fleur immaculée" . Le principal danger pour elles c'est la "putinerie" ; si elles y cèdent, c'est le déshonneur et souvent la prison et la mort. Il existe quand même un moyen de tricher : se faire recoudre, plusieurs fois si nécessaire......ou la solution ultime : le lac de Tirana. Le père d'Ornela est en prison -elle ne le reverra que huit ans après son arrestation -et elle vit avec sa mère et sa grand-mère qui lui rappellent toute la journée la conduite à tenir. A travers son quotidien, l'auteure nous décrit ce pays fermé où règnent pauvreté et privation de liberté, que les slogans politiques présentent pourtant comme le pays du bonheur.

Dans Le pays où l'on ne meurt jamais -qui est le premier ouvrage de l'auteure - on retrouve la description d'un pays livré à une dictature communiste. C'est aussi un récit sur l'adolescence, la figure du père et surtout la vie des femmes dans un pays où les hommes font la loi.

C'est le titre du livre et la nationalité de l'auteure qui m'avaient attirée et donné envie de le lire. Je n'avais encore jamais lu d'auteur albanais. Malheureusement je n'ai pas vraiment accroché au récit. J'ai trouvé l'histoire décousue et un peu survolée. Pourtant il y a une véritable ambiance, un certain humour, et le style d'Ornela VORPSI est fluide et agréable à lire.

En bref

Une évocation intéressante de l'Albanie mais l'histoire ne m'a pas touchée.

stars-10stars-1

Cette lecture entre dans le cadre du Challenge ABC 2015 - Lettre V

ABC2015

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
De Livre en Livres
  • J'ai créé ce blog pour partager mes lectures ; pour parler de mes coups de coeur, des livres qui m'ont laissée indifférente et de ceux que je n'ai pas aimés. En toute simplicité...........
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives
Newsletter
Publicité