TAU ZERO de P. ANDERSON

TAU ZERO de Poul ANDERSON - Traduction de Jean-Daniel BREQUE - 2015 - Editions POCKET - 347 pages

Ce qu'en dit l'éditeur

Terre. XXIIIe siècle. Ils sont cinquante. Vingt-cinq femmes, vingt-cinq hommes. Parmi les meilleurs dans leurs domaines : astrophysiciens, mathématiciens, biologistes, astronavigateurs… Leur mission est la plus sidérante qui soit : rejoindre l’étoile Beta Virginis en quête d’une nouvelle Terre. Ils disposent pour ce faire du plus stupéfiant des vaisseaux, le Leonora Christina, dernier né de sa génération, un navire capable de puiser son énergie au cœur même de l’espace et d’évoluer à des vitesses relativistes…

Un voyage de trente-deux années-lumière. Un voyage sans retour. Et tous le savent. Tel est le prix que sont prêts à payer ces pionniers d’une aire nouvelle…

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Les premiers mots

""Regardez - là-haut - au-dessus de la Main de Dieu. C'est lui ?

- Oui, on dirait bien. Notre vaisseau."

Ils étaient les derniers à s'attarder à Millesgärden avant la fermeture. Toute l'après-midi ou presque, ils avaient erré parmi les sculptures, lui ravi et émerveillé de cette découverte, elle concentrée sur cet adieu muet à une partie de sa vie, dont elle avait jusque-là sous-estimé l'importance. L'été finissant les avait gratifiés d'une journée ensoleillée, où la brise faisait danser l'ombre du feuillage sur les murs de la villa, où le chant des fontaines résonnait dans l'air pur."

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Deux siècles après le nôtre, il est urgent de trouver dans le cosmos une autre planète présentant à peu près les mêmes caractéristiques que notre Terre, à laquelle les êtres humains pourront s'adapter. Vingt cinq hommes et vingt cinq femmes, tous des scientifiques s'embarquent sur le Leonora Christina. Ils savent que ce voyage sera peut être sans retour. Il leur faudra cinq ans pour atteindre l'étoile Beta Virginis -cinq ans pour eux, les passagers, mais des dizaines d'années pour ceux laissés sur Terre -. Si, comme ils le pensent, la planète peut les accueillir, ils y resteront et y fonderont une colonie. Sinon, ils reviendront immédiatement : encore cinq années de traversée : lorsqu'ils arriveront sur Terre des dizaines d'années se seront écoulées, ils ne reconnaîtront plus rien. Le navire sur lequel ils s'embarquent est le plus performant de sa génération. Équipé de moteurs Bussard qui utilisent l'hydrogène interstellaire comme carburant, il peut accélérer indéfiniment et ainsi atteindre la vitesse de la lumière. Enfin, c'est ce qui était prévu.....Un accident va se produire qui va tout remettre en question : le but et la durée du voyage ainsi que les rapports entre les passagers......

Les cinquante passagers ont été triés sur le volet. Tous spécialisés dans un domaine nécessaire au bon déroulement du voyage intergalactique et à leur implantation sur la nouvelle Terre, ils n'en restent pas moins humains pour autant. Enfermés dans un espace relativement réduit, même si le vaisseau comporte terrains de sports, piscines, espaces verts, les relations entre les voyageurs ne vont pas toujours être harmonieuses. Les couples se font et se défont. Charles Reymont, le gendarme du bord chargé de maintenir l'ordre doit user d'autorité et de psychologie pour gérer les situations de crise quitte à être mal aimé du reste de la population. Pendant un premier temps, tendus vers le même but, chacun va s'adonner à son passe temps favori, ou continuer ses expériences.  Mais quand ces hommes et ces femmes vont apprendre qu'ils sont peut être condamnés à errer infiniment dans l'espace, qu'il vont réaliser que les êtres qu'ils ont connus et aimés sur Terre sont morts depuis longtemps, qu'ils sont oubliés de tous : comment vont ils réagir?

Je lis très peu de romans de SF, du moins de "Hard SF" comme celui-ci et j'ai été au premier abord un peu désarçonnée par toutes ces explications scientifiques un peu obscures pour moi. Heureusement la postface apporte des éclaircissements bien utiles. Il faut dire que les passages consacrés aux explications purement techniques - nécessaires pour que le récit soit plausible - prennent une grande part dans l'histoire proprement dite. Finalement dans ce récit l'aventure humaine en elle-même prend beaucoup moins de place que la trame de "Hard Science" sur laquelle elle se déroule. Cela n'empêche pas que ce roman se lise vite et facilement. On a hâte de savoir comment ce voyage va se terminer.

J'ai gagné ce livre - avec 4 autres - à un concours organisé par L'Ivre de lire (et je n'en suis pas peu fière !) à qui j'adresse tous mes remerciements pour m'avoir fait découvrir ce roman.

 En Bref

Un roman que j'ai lu avec plaisir, bien que j'ai eu un peu de difficulté à comprendre certains des détails scientifiques .