PORT D'ATTACHE d'Olivier FREBOURG

PORT D'ATTACHE d'Olivier FREBOURG - 1998 - Editions ALBIN MICHEL - 164 pages.

Quatrième de couverture

De la Sierra Leone, rongée par la chaleur, l'humidité et la guerre civile, le commandant Troguer a fait son port d'attache. Depuis trop longtemps, il s'est coulé dans la nuit africaine et dans une sorte de déchéance voulue. Le jeune capitaine qui doit lui succéder à la Compagnie générale de navigation tente d'en comprendre l'énigme tandis qu'accoste à Freetown l'un des rares cargos à y faire encore escale : le Tamatave. A son bord, un seul passager, dont l'identité réveille un passé englouti et lourd de drame...

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Après une vie de marin bien remplie et treize ans de présence au Bureau de la Compagnie de navigation à Freetown en Sierra Leone, le commandant Troguer va prendre sa retraite. Il retourne en Bretagne, pas trop loin de la mer, près des siens. C'est le capitaine Laurieu qui va le remplacer, avec pour mission de développer l'activité maritime de cette Agence. En effet, la guerre qui déchire le pays depuis plusieurs années, son régime politique, éloignent peu à peu les navires étrangers qui autrefois y faisaient escale. Le récit se déroule sur quelques jours : juste le temps de la passation entre les deux hommes. Juste le temps pour eux de faire connaissance, de parler de leur vie passée, des drames qui les ont amenés là, dans ce coin reculé de l'Afrique occidentale.

Pourquoi ais-je choisi cette lecture ? Parceque j'aime les histoires de mer et de marins, et puis parceque j'ai trouvé la couverture superbe, propice à me faire rêver.                 

Port d'Attache est un tout petit livre de 164 pages, écrit avec une grosse police, presque une novella. Le récit relate les quelques jours que Troguer et Laurieu ont passé ensemble sur le port de Freetown. Ils y sont les seuls Blancs. L'un en part, l'autre arrive. Chacun porte ses blessures et ses secrets et tous deux pensent qu'ils n'ont plus rien à perdre. Pour Troguer, c'est un peu la fin de la vie, pour Laurieu, une sorte de pénitence, d'exil qu'il s'inflige. Il n'y a pas beaucoup de description dans ce récit : l'action se déroule entre le port et un restaurant situé sur les hauteurs de la ville. Par contre l'auteur sait très bien nous faire ressentir les ambiances : celle qui règne sur le port lors de l'arrivée d'un bateau, celle de la ville, moite et indolente, l'impression d'être relégué au bout du monde, l'isolement, l'ennui ........C'est une histoire bien écrite, pleine de nostalgie et de charme qui se lit aisément en une après-midi.

En bref

J'ai aimé cette lecture. Par contre il ne faut pas trop se fier à la présentation de l'éditeur : l'épisode concernant le mystérieux passager ne prend pas une grande place dans le récit. Par chance, je ne lis jamais complètement les quatrièmes de couverture.