Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
De Livre en Livres
14 juillet 2013

LES CENDRES D'ANGELA de Franck Mc COURT

51ugIiDZnxL__

LES CENDRES D'ANGELA de F. Mc Court - Traduction de Daniel BISMUTH - 1997 - Editions BELFOND - 432 pages

L'Auteur

Francis « Frank » McCourt, né le 19 août 1930 à Brooklyn et mort le 19 juillet 2009 à New York, est un enseignant et écrivain américano-irlandais.
McCourt naît à Brooklyn et grandit à Limerick, en Irlande. Après son départ de l'école à l'âge de 13 ans, Frank McCourt alterne entre délinquance et petits emplois afin de se nourrir lui, sa mère, ainsi que ses trois frères. 
Agé de 19 ans, il retourne aux Etats-Unis et obtient un diplôme à l'Université de New York. Après l'obtention de son master à l'Université de Brooklyn en 1958, il enseigne l'anglais aux lycées McKee et Stuyvesant à New York City, où il devient membre de la Fédération américaine des enseignants.
En 1996, il reçoit le National Book Critics Award, puis le Prix Pulitzer l'année suivante pour son récit autobiographique Les Cendres d'Angela, récit qui détaille son enfance d'irlandais catholique pauvre à Limerick. Il est également l'auteur de C'est comment l'Amérique ?, lequel poursuit le récit de sa vie reprenant la fin du livre précédent et se focalisant sur sa vie en tant que nouvel immigrant aux États-Unis. Son avant-dernier titre, Teacher Man, narre les défis que comporte le fait d'être un jeune enseignant encore inexpérimenté qui doit transmettre son savoir à ses élèves. 

Quatrième de couverture

Quand je revois mon enfance, le seul fait d'avoir survécu m'étonne. Ce fut, bien sûr, une enfance misérable : l'enfance heureuse vaut rarement qu'on s'y arrête. Pire que l'enfance misérable ordinaire est l'enfance misérable en Irlande. Et pire encore est l'enfance misérable en Irlande catholique. " C'est ce que décrit Frank McCourt dans ce récit autobiographique. Le père, Malachy, est un charmeur irresponsable. Quand, par chance, il trouve du travail, il va boire son salaire dans les pubs et rentre la nuit en braillant des chants patriotiques. Angela, la mère, ravale sa fierté pour mendier. Frankie, l'aîné de la fratrie, surveille les petits, fait les quatre cents coups avec ses copains. Et, surtout, observe le monde des adultes.

*********************************************

Franck MC COURT nous raconte la vie du petit garçon qu'il a été dans l'Irlande d'avant et pendant la 2ème guerre mondiale. Son histoire commence à New York ou ses parents se sont connus et mariés. Dans cette famille très pauvre, un enfant nait chaque année : d'abord quatre garçons dont Franck est l'ainé, puis une petite fille. Lorsque celle-ci meurt brutalement, les MC COURT décident de repartir en Irlande, là où ils ont de la famille qui pourrait les aider. Franck a alors quatre ans. Alors que beaucoup d'européens très pauvres s'exilent aux Etats Unis, eux font le voyage en sens inverse pour fuir la misère et le souvenir douloureux de la mort de la petite Margaret. Mais en Irlande, c'est encore pire, il n'y a pas de travail et leur famille ne peut pas les aider. Ils vont donc s'installer à Limerick, non loin de chez la mère d'Angela.

Dans cette autobiographie, il y a toute la misère du monde ; une misère qu'on a du mal à s'imaginer séparée de nous par moins d'un siècle. Rien n'est épargné au petit Franck et à ses frères : l'alcoolisme de leur père qui n'a pas de travail, ou alors qui, quand il en trouve, boit son salaire jusqu'au dernier penny, le manque de nourriture : thé et pain constituent souvent leur ordinaire sauf à Noël où ils ont droit à une tête de cochon, les vêtements et les chaussures qui tombent en lambeaux, le manque d'éducation. Pour nous raconter tout cela, Franck MC COURT a su garder son âme et  ses souvenirs d'enfant intacts. On a vraiment l'impression que c'est un petit garçon -qui grandit au fil des pages - qui évoque les événements de sa vie, avec sa naïveté et son langage d'enfant. Il sait qu'il a froid, qu'il a faim, mais il ne connait rien d'autre bien qu'il soit conscient qu'il existe une classe plus privilégiée que la sienne. A cause du naturel avec lequel Franck MC COURT écrit, je n'ai jamais ressenti de pitié mais beaucoup d'émotion à la lecture de ce livre : la mort des enfants, la déchéance de la famille qui force Angela à aller mendier pour pouvoir nourrir ses enfants. C'est elle la véritable héroïne de ce roman : jamais elle ne baisse les bras et malgré tous les malheurs qui l'assaillent elle s'efforce d'élever correctement les enfants qui lui reste et ce qui m'a le plus frappée c'est que jamais ni elle, ni Franck ne ressentent jamais ni haine ni amertume.

Ce livre que j'avais depuis un bon moment dans ma PAL a été une belle découverte. Il a une suite : C'est comment l'Amérique ? que je lirai sûrement.

NOTE 9/10

http://4.bp.blogspot.com/-6GT3CqbAuT4/UUs-mlUHcRI/AAAAAAAAAHo/y6A22TIsm4k/s1600/Challenge+des+globe+readers.jpg

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
De Livre en Livres
  • J'ai créé ce blog pour partager mes lectures ; pour parler de mes coups de coeur, des livres qui m'ont laissée indifférente et de ceux que je n'ai pas aimés. En toute simplicité...........
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives
Newsletter
Publicité